mardi 27 décembre 2016

Les réunions de famille et nous.




Cecil Howard - Fête Far West, années 1920
J'ai lu en cette période de fête, de réunion de famille , de moments qui devraient être chaleureux  beaucoup de témoignages positifs mais aussi de détresse et de douleur.
Beaucoup trop de familles atypiques ne sentent pas leur place gardée à la table familiale. Elles se font blesser par des réflexions des uns et des autres quand elles essaient d'expliquer la différence de leur enfant ou la leur.

Ayant été moi même dans cette situation pour mon enfant, (pour mon parcours ) j'ai eu envie de vous livrer la stratégie de survie que j'ai développé.

J'ai constaté que nous avons une part de responsabilité dans ce genre de situation dans la mesure ou nous arrivons avec l'attitude de ceux qui craignent que leurs enfants ne soient pas acceptés, qu'il y ait des vagues, qu'on les juge comme parents insuffisants.
Nous l'exprimons par notre attitude corporelle, un léger stress, une fébrilité, et surtout par une attitude différente vis à vis de nos enfants. Nous anticipons le moment  tout va basculer. 
Dés que notre enfant bouge un peu ,  nous vérifions rapidement les réactions mais surtout les marques de désapprobations sur les visages autours de lui. Tout le monde le sent plus ou moins inconsciemment. Nos enfants aussi réagissent au stress.

Je ne dis pas que ce qui va se passer est de notre faute, mais par certains aspects nous permettons ce qui va se passer. 
Je pense que dans les familles où les enfants ne se sont jamais senti décevants pour leur parents, où il n'y a pas une concurrence larvée entre frères et sœurs, bref ou ils ont toujours été acceptés de façon inconditionnelle, les parents d'aujourd'hui n'ont pas cette attitude et n'attirent pas les foudres revanchardes des uns et des autres.
Ils sont acceptables , leur enfant aussi, ils n'imaginent pas le contraire. Ca n'empêche pas les disputes mais personne ne se sent rejeté.

Alors une bonne fois pour toute redressons nous, et imposons l'idée que nous et nos enfants ne sommes pas à juger, en tout cas pas plus qu'un autre. 
Et comme disait l'autre justement : "si je veux ton avis je te le demanderai." 
Ils nous donnent leur avis indésirable parce qu'ils pensent que nous le leur demandons avec nos explications, et nos justifications incessantes.

Prenons exemple sur la reine d'Angleterre : 😜
"jamais de plaintes , jamais d'explications" et je rajouterai peu d'excuses.

Bon pour tout vous avouer je ne suis pas aussi lisse. je montre les dents aussi, ça donne des indications intéressantes aux autres si nécessaire et surtout il y a des maisons ou j'ai renoncé, mais c'est elles maintenant qui se sentent rejetées et nous tournent autour...

Franchement essayez ! 

Parce qu'on le vaut bien....

1/ On arrête de croire que notre enfant,  compagnon ou nous même va se transformer en "normal" juste parce qu'il y a votre famille (si non je vous conseille d'acheter un billet de loterie et de mettre du lait et des biscuits sous le sapin).

 2/ Vous redressez le dos et levez  le nez  avant de rentrer, la tête haute en respirant un grand coup, prenez le temps de le faire.

3/ On explique si on a des questions, et seulement une fois.
Si la réponse est déplacée on dit que l'on comprend que l'autre ne comprenne pas et que ça n'a pas d'importance; avec le sourire, ça met fin à tout dans la majorité des cas.

4/ Surtout on ne montre pas que l'on est désolé, on arrête de s'excuser, et d'avoir peur qu'il soit rejeté.
Il nous faut partir du principe que nos mômes sont acceptables, même difficiles.

5/ Demandez l'aide de l'entourage en cas de crises d'un enfant en réunion de famille, mais de façon énergique. Comme on fait avec un gosse en crise d'allergie et qui va s'étouffer. Ne montrons pas notre panique c'est contagieux et entraine la colère.

6/ Dites leurs calmement dés la première critique qu 'en se permettant de telles remarques la soirée sera gâchée parce que vous vous permettrez de leur parler de leur vie ce à quoi ils sont moins rodés que vous. Et la, ce n'est pas le TDAH, HP, ou autre, sur patte qui aura mis la discorde. Ils doivent savoir ou sont vos limites. L'indélicatesse aussi est source de conflit.
(13 ans plus tard je vous assure que l'on a compris que les gens sont plus élastiques que l'on croit.)

7/ On parle de tout ce que son enfant (ou nous même) savons faire et avons fait. Le reste n'est pas intéressant ici. 

8/ On montre à son enfant que l'on peut aller jusqu'à gêner les autres et même faire l'affront de partir; calmement et sans esclandre pour le protéger. Là aussi on marque les limites auxquelles les autres sauront s'arrêter.

Et on sourit parce que l'on s'amuse ou que l'on apprécie ce moment...si non pourquoi être là!


Dans le cas contraire... fuyez!!!  Parce que nous valons mieux que ça !

Passez de bonnes fêtes !😊

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